Les nuages qui ont apporté la pluie hier soir ont du mal à s’évacuer ce matin, mais les prévisions météo sont bonnes pour la suite de la journée. L’ascension programmée aujourd’hui avec un groupe de 6 vaillants apprentis alpinistes et de leurs 3 guides, ne propose pas de difficultés majeures mais s’étire sur pratiquement 1100m de dénivelée. Il faut donc une bonne forme physique pour grimper sur l’arête de la Sétéria et rejoindre d’une très belle manière le sommet de la Pointe de l’Echelle (3422m).

Après pratiquement 1h d’approche en partant du pont de la Sétéria nous atteignons le début de l’arête. Les cordées se forment et nous nous équipons de baudriers et casques. Une corde de 30m, quelques sangles et 2/3 friends pour l’assurance, nous voilà prêts. Je suis encordé avec Thibault et Alexandre, bien motivés pour découvrir cette nouvelle expérience. L’arête de la Sétéria commence tranquillement mais nous devons « mettre les mains » pour franchir les passages les plus raides. La plupart du temps, nous suivons le fil. Le rocher est plutôt bon mais il faut quand même vérifier les prises avant de tirer. La vue sur le vallon du fond d’Aussois et de la Dent Parrachée (3695m) est impressionnante.

Thibault et Alexandre se sentent vite à l’aise et nous progressons à un bon rythme. Bientôt vient le Grand Gendarme et son petit rappel de 10m, qui requiert quelques manipes de corde.Sur l’arête il faut parfois franchir des passages aériens mais ils ne sont jamais difficiles. La difficulté technique est cotée II/III si on chemine au plus évident.

Nous rejoignons l’itinéraire d’accès du Col de la Masse, le rocher devient plus fracturé. Nous passons par le Grand Roc et suivons facilement l’arête jusqu’au sommet de la Pointe de l’Echelle. Ca tombe bien, après plus de 5h d’ascension, la fatigue commençait à se faire sentir. L’équipe est au sommet, au complet et tout le monde prends le temps de profiter du paysage en même temps que du pique-nique. Sous un ciel magnifique et nous entamons tranquillement la descente. Mes jeunes alpinistes filent sans soucis et la descente jusqu’au col de la Masse n’est qu’une formalité. Il est temps pour eux de rejoindre le refuge de l’Orgère pour prendre une bonne bière rafraichissante.
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