Départ tôt ce matin avec Camille pour aller taquiner les dalles calcaires du Roc des Boeufs avec l’objectif de parcourir une grande voie d’escalade nommée « Pas de rock pour les Boeufs ». Le Roc des Boeufs est un des endroits les plus intéressants autour du Lac d’Annecy pour pratiquer l’escalade dans un rocher calcaire souvent magnifique bien que parfois « jardinant ». Cette grande voie récente s’étire sur 11 longueurs qui louvoient dans les zones les plus compactes et dalleuses de la paroi; elle offre un dénivelé appréciable de plus de 350m.
Mais d’abord il faut se farcir la marche d’approche qui mets tout de suite dans l’ambiance pour les mollets: c’est raide! On utilise le chemin qui mène à la voie « Paella de Minuit » » puis il faut le laisser à droite pour traverser et rejoindre le pierrier que l’on remonte jusqu’au pied de la voie (compter 1h). Il fait déjà bien chaud dans cette exposition plein est du Roc des Boeufs et nous ne trainons pas pour attaquer la voie.
Les dalles sont sculptées de belles cannelures et offrent une escalade typique de la région avec des adhérences sur un rocher « tout neuf » et des oppositions dans les cannelures plus ou moins profondes. La voie est entièrement équipée de goujons inox et plutôt évidente à suivre (merci aux équipeurs). Camille file sur les dalles et l’on a vite passé les 5 premières longueurs. La voie se redresse un peu et l’escalade devient plus technique. Bien que le cheminement soit intelligent, Il faut parfois passer quelques zones moins compactes ou il faut faire attention à ne pas faire chuter de pierres. On arrive à la 10 eme longueur qui est la longueur clé avec un pas de 6b (ou A0) et des passages en 6a plus soutenus que la moyenne de la voie ( qui est dans le niveau V). Au bout de 3h30 d’escalade, nous arrivons à la fin et poussons jusqu’à l’arête du Roc des Boeufs qui est toute proche. La vue sur le lac est fantastique et l’on ne s’en lasse pas.
Il faut maintenant se résoudre à descendre et enchainer les rappels, pas si évident avec tous ces arbustes qui s’obstinent à vouloir coincer notre corde. Sur la fin on va même sortir de la ligne pour gagner quelques manipes en utilisant certains relais de la voie TA de gauche. Contents de retrouver le pierrier de départ et poussés par la soif, nous dévalons les pentes pour vite aller se prendre une limonade à Entrevernes.
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