Aiguille Croux, arête SW avec Camille
L’aiguille Croux 3256m par l’ arrête sud ouest, à la journée.  le 17 septembre 2019
Camille voulait faire une course en rocher pas trop difficile et sauvage. Je lui propose l’Aiguille Croux, située dans le versant Italien du Mont Blanc. Ce sommet est entourée de grandes parois qui ont marqué l’histoire de l’alpinisme avec le Freney, l’arête de Peuterey et l’Innominata. Son ascension n’offre pas de difficultés trop élevés et l’endroit est magnifique.
Le créneau météo s’annonce bon et nous partons bivouaquer dans le Val Véni pour partir au plus tôt.
05h30 le réveil sonne, un petit déj vite envoyé et c’est parti à la lueur des frontales depuis la Visaille 1650m. La nuit est claire. Nous montons à un bon rythme, Camille est bien entraînée.
06h45 le jour se lève doucement et les sommets qui nous surplombent s’illuminent. Nous arrivons au pied de la via Ferrata qui mène au refuge de Monzino et l’on s encorde pour plus de sécurité, mais nous allons bon train dans cette via peu difficile.  La montée au refuge se compose de 3 parties assez raides, entrecoupé de  sections ou l’on suit le sentier en marchant.
L’Aiguille Croux en vue

 

09h30, nous sommes au refuge de Monzino à 2590m , désert,  le gardien est redescendu il y a quelques jours… Nous sommes seuls au monde,  le paysage est magnifique. L’arête du Brouillard et celle de Peuterey nous entourent et le Mont Blanc qui nous domine. Devant la Noire de Peuterey , notre objectif : l’Aiguille Croux et son arête sud ouest. La météo est parfaite. Le ciel est bleu, limpide. La bise descendante, un peu fraîche, du matin à laissé place à la température idéale pour une journée en montagne. Pour l heure nous profitons de la pose et admirons la vue.
Du refuge nous suivons le sentier qui grimpe le long de la moraine et traversons en direction du contrefort SE. On s’encorde pour suivre un système de vires herbeuses et entrecoupées de marche et de quelques pas ou il faut « mettre les mains ».  Quelle aventure pour Camille, qui n’est pas à l aise dans ce terrain à chamois. Nous débouchons sur le pierrier près du névé  marquant le départ de la voie normale de l’Aiguille Croux. Camille enfile ses chaussons et c est parti ! Nous laissons la VN sur notre gauche pour entamer l’escalade de l’arête sud ouest de l’Aiguille Croux en direction d’une brèche. Puis nous suivons grosso modo l’arête qui déroule bien.
Camille sur l’ arête

 

La voie a été rééquipé récemment, les plaquettes brillent, les relais sont parfois reliés avec des cordelettes, parfois non. L’escalade, et le cheminement y sont assez facile. Ce genre de terrain se prête bien à la pose de protections complémentaires, si l on est un peu juste dans le niveau. Deux longueurs en dalle fissurée, plus grimpantes, pimentent le parcours. Le granite y est splendide, les couleurs, l’ambiance, tout est super.

L’une des fissures finales

12h30 nous atteignons le sommet de l Aiguille Croux. Comme une île entourée par le glacier du brouillard d un côté, le glacier du Freney de l autre. L aiguille de Peuterey, l Innominata… Quel paysage époustouflant ! Camille, n en revient pas, elle est allongée sur une dalle la tête dans le vide et savoure le moment présent. L’instant est magique.

Au sommet devant le glacier du Freney

 

13h il faut attaquer la descente. On tire une bonne série de rappels d’une trentaine de mètres suivant la voie normale de l’ Aiguille Croux. Les relais sont chaînés, ça brille!

descente en rappel
Les rappels de la Voie Normale de l’Aiguille Croux
Camille est très efficace et l’on arrive sur le névé au pied de la face. Camille descend sur les fesses en moulinette. Puis on décide de redescendre par l approche numéro 1 décrite dans CamptoCamp. Après quelques minutes de recherches dans les éboulis. On fini par trouver les 3 derniers rappels qui nous permettent de rejoindre le glacier du Chatelet. La pente n est pas trop prononcé, pourtant Camille appréhende un peu, elle descend en moulinette sur qlq mètres, puis on fini en glissant sur les pieds.. On évite ainsi les passages délicats de la montée, avant de revenir au refuge.
Sur le glacier du Chatelet

14h30 pause déjeuner au refuge, et l’on repart par la via Ferrata. On doublera 2 couples, lors de la descente. Ce seront les seuls personnes croisées de la journée !

17h30 Après cette longue descente nous arrivons enfin au parking. La tête pleine de paysages somptueux. Cette course fut une belle aventure. Extraordinaire, tant sur le plan montagne que sur le plan humain. Une autre belle journée, entourés de sommets, comme on les aime. Maintenant, quitte à être en Italie, place à la pizza!